BLOG: reportage producteur H.L. Hogervorst

Sandra et Gert-Jan Hogervorst habitent et travaillent au pied des dunes hollandaises. Ils cultivent des bulbes en pot, dont des jacinthes et des narcisses. Dans les années 70, le père de Gert-Jan était parmi les premiers à fournir des bulbes en pot à la vente publique de Naaldwijk.  Lisez ce qu’il faut pour obtenir un bulbe en pot parfait.

Vous pouvez nous résumer l’histoire de votre entreprise ?
Mon père a ouvert l’entreprise en 1968, ils cultivaient des tulipes et des jacinthes pour les fleurs coupés. Au milieu des années soixante-dix, l’idée est née de vendre les bulbes en pot, comme des plantes. La vente était surtout locale, jusqu’à ce que la demande de la vente publique FloraHolland de fournir les bulbes en pot à la vente. Les bulbes en pot étaient alors relativement nouveaux, mais ont rapidement eu du succès.

À la fin des années 80, un grand incendie a totalement détruit nos hangars. Cependant, ce drame nous a permis de construire une entreprise plus moderne. À ce moment, je suis entré dans l’entreprise. Aujourd’hui, les bulbes en pot sont très extrêmement populaires, nous avons perfectionné tous les processus et je gère l’entreprise avec mon épouse Sandra.

Que voulez-vous dire par perfectionner les processus ?
Ce n’est pas simple du tout de fournir un bulbe en pot parfait. Une jacinthe sur le point de fleurir peut présenter des défauts cachés qui font en sorte que les fleurs ne sont pas belles et fleurissent moins longtemps. Ce n’est pas toujours visible. Pour garantir à nos acheteurs que nos bulbes sont parfaits, nous faisons tout nous-mêmes. Nous cultivons nos propres bulbes, ce qui n’est pas le cas de la plupart des vendeurs de bulbes en pot. Tout commence par creuser les bulbes.

« Vous pouvez être sûr que nos bulbes ne présentent pas de défauts cachés. »

Rafraîchissez-nous la mémoire, creuser les bulbes… ?
Nous utilisons un lot de bulbes de la meilleure qualité, sans virus. Ce sont les parents de nos bulbes à venir. Avec un couteau, nous réalisons un creux dans le fond du bulbe. C’est très précis, pas trop profond, pas trop superficiel. Ces bulbes sont plantés et dans le creux, des bébés bulbes naissent qui deviennent les grands bulbes que nous utiliserons à l’avenir. Après des années pendant lesquelles ils ont été  plantés, déterrés et séchés, les petits bulbes grandissent jusqu’au diamètre souhaité pour garantir une belle fleur. Le bulbe a alors en moyenne 4 ans.

Nous jetons un coup d’œil dans l’espace de séchage où les bulbes doivent se reposer en été.
Je suis intraitable sur le maintien de la période de repos adéquate et la température.  Vous pouvez être tenté de tricher sur le nombre de semaines que vous y consacrez, mais cela peut nuire à la qualité du bulbe. Quand les bulbes sont déterrés, ils doivent sécher et se reposer, et ils reçoivent un traitement de température. Nous augmentons la température à 44 °C très progressivement, pour tuer les éventuelles bactéries. Quand nous pensons que cette période est terminée, nous prenons des échantillons. Nous coupons le bulbe en deux pour détecter la formation d’une fleur.

Nous connaissons votre entreprise également pour son grand assortiment de bulbes en céramique, en paniers ou en verre. Comment cela s’est fait ?
Le bulbe en pot se travaille bien dans de jolis pots décoratifs. Sandra cherche continuellement des fonds intéressants et nous avons fait appel à Carolien de la marque de compositions TIMO pour la conception de belles créations. Le niveau d’activité de l’entreprise a augmenté. Pendant la saison de livraison, nous n’avons pas une seconde à nous pour répondre à la demande. Aussi sommes-nous en train de construire de l’espace de traitement.

Quelle est votre relation avec Javado ?
Javado commande chez nous depuis les années 80. Fred est mon interlocuteur chez Javado. Quand il constate qu’on peut faire mieux, il le dit. Pour moi c’est parfait, je suis comme ça aussi. Ensemble, nous avons construit une collaboration très fluide, même les jours les plus occupés.

Comment voyez-vous l’avenir des bulbes en pot ?
 Les bulbes en pot sont faciles à utiliser, apportent de la couleur en hiver et sont enracinés dans la culture. Je pense que la popularité ne diminuera pas. Mais je vois des défis. Les aléas climatologiques peuvent faire échouer une partie de la récolte. Notamment les grosses averses sont un vrai danger. Nous sommes également obligés de rendre notre culture beaucoup plus durable. Je suis d’accord à 100 %, mais cela demande pas mal d’investissements.
Les cultivateurs de bulbes qui géreront le mieux ces défis ont un bel avenir devant eux.

Publié le: 14 novembre 2019