BLOG: Reportage producteur Gebr. Grootscholten

Devant moi se trouve un horticulteur satisfait. Nous avons une agréable conversation à propos d’une pépinière particulièrement belle, d’une année écoulée très mouvementée et de l’avenir.  L’horticulteur satisfait s’appelle John Grootscholten. Il commence par un peu d’histoire de la région de Westland.

 

« Le terrain où se trouvent ces serres modernes appartient à notre famille depuis des lustres. Lorsque mon grand-père était jeune, on cultivait surtout des fruits et des légumes dans notre région. Les raisins du Westland étaient célèbres et mon grand-père cultivait aussi des raisins dans des serres spéciales. Lorsque les prix commencèrent à subir des pressions importantes, il pensa qu’il était possible de faire pousser des œillets d’Inde sous les vignes. Il se rendit aux ventes sur sa barque et se mit simplement à vendre ses œillets d’Inde aux enchères. Et en réalité, cela se passa super bien. C’est ainsi que nous sommes devenus un des premiers horticulteurs du Westland à produire des plantes de massif. »

 

Comment décririez-vous la pépinière actuelle aux lecteurs ?

« Nous sommes une pépinière qui cultive des plantes saisonnières. Nous avons tout au long de l’année des produits visuellement attractifs. Le pic se situe au printemps avec un bel assortiment de plantes de massif. Nous les produisons dans des pots de 10,5 et 13 cm. Comme vous le voyez, nous disposons d’installations modernes. Cela crée une base agréable pour travailler. Nous essayons d’être un partenaire fiable pour un commerce spécialisé de meilleure qualité. Les grandes actions avec les supermarchés ne nous conviennent pas. Nous cultivons chaque année environ 6 millions de plantes. »

 

 

Comment a été l’année 2020 pour vous ?

« En mars, le commerce s’est brutalement arrêté. Précisément au moment où nous étions dans les starting-blocks pour les semaines les plus importantes. Nous avons maintenu nos serres au frais pour ralentir la croissance et avons, en concertation avec nos fournisseurs de boutures, annulé un maximum de commandes. Nous avons loué un conteneur pour jeter les petites plantes invendues.

 

Au bout de trois semaines, le commerce a néanmoins redémarré. Tous nos schémas de culture sont néanmoins partis à la poubelle. Mais avec beaucoup de travail supplémentaire, nous avons quand même réussi à repartir. Heureusement, le conteneur n’a finalement pas été rempli. Les pays où les jardineries pouvaient rouvrir ont vendu plus que jamais auparavant. En fin de compte, nous avons tout de même su vendre quasiment les quantités prévues. Mais de quelle manière… J’espère que ça n’arrivera plus jamais. »

 

Mis à part l’année écoulée, que pensez-vous du métier d’horticulteur ?

« J’adore ce métier. Nous créons un beau produit vivant qui apporte du bonheur aux gens. Évidemment, en tant que producteurs, nous sommes confrontés à de nombreux défis et risques, mais heureusement, je ne suis pas seul à faire tourner l’entreprise. Mon frère Mark est responsable du personnel et Remy de la production. Moi-même, je suis axé sur les affaires de manière générale et sur la vente. Je n’ai aucune difficulté à déléguer et à lâcher prise. Nous avons en outre du personnel qui travaille chez nous depuis longtemps, dont certains déjà depuis 25 ans.

 

Pour moi, le plaisir est aussi important que le rendement. Puisque nous sommes très satisfaits de notre entreprise, ce n’est pas du tout un problème de travailler sept jours sur sept pendant la période très active qu’est le printemps. Mon épouse est également issue d’une famille d’horticulteurs, elle y est donc habituée.

 

Votre assortiment est très large. Comment arrivez-vous à bien maîtriser toutes ces cultures différentes ?
 Il est logique pour nous d’avoir des rotations de cultures et évidemment, les cultures ont aussi certains points communs entre elles. Nos installations sont conçues pour cela. Nous possédons par exemple différents bassins de rétention d’eau. Dans chaque bassin, on trouve un mélange précis d’eau et de nutriments. Nous pouvons très facilement prévoir les zones qui doivent recevoir un mélange précis.

 

Quelle est votre vision de l’avenir ?

Cet été, notre voisin est venu frapper à notre porte. Il voulait savoir si nous étions intéressés par l’achat de ses serres… Cela demande évidemment de bien y réfléchir, mais cela entre bien dans notre vision de l’avenir. Je dois régulièrement refuser des commandes à des clients ou faire des achats complémentaires auprès d’autres horticulteurs. Nous souhaitons nous agrandir, par exemple avec des trio-mixes (voir encadré) qui fonctionnent très bien. En outre, mon fils Rick vient renforcer notre entreprise.

 

L’affaire est conclue. Il faut d’abord démolir les serres existantes, puis nous construirons un tout nouveau complexe de serres. En 2022, débutera la culture et à partir de 2023, nous pourrons commencer à livrer des plantes.

Publié le: 16 février 2021