BLOG: reportage producteur Altanova

Reiner Hoogendoorn possède, avec deux oncles, son père et deux frères, une entreprise horticole hors du commun. Ils prennent volontiers soin des plantes qui ne sont pas particulièrement faciles à cultiver. C’est ce qu’ils appellent leurs ‘perles’. Au fil des années, cela a mené à un éventail exceptionnel de produits. C’est avec plaisir que je pars découvrir cette pépinière. Fien, le petit chien enthousiaste, nous accompagne avec sa balle de tennis.

Comment êtes-vous arrivés au nom d’AltaNova ?
Une des plantes que nous cultivons depuis toujours est le stephanotis. Il existe un autre pépiniériste qui cultive cette plante et le hasard a voulu qu’il s’appelle également Hoogendoorn. Et il n’est même pas de notre famille ! Cela menait à des confusions. Nous avons donc rebaptisé notre entreprise en AltaNova. Alta signifie élevé et fait référence à la qualité élevée que nous visons ainsi qu’à notre nom Hoogendoorn (littéralement « Épine élevée »). Nova, ou nouveau, fait référence à l’amélioration que nous recherchons continuellement dans nos plantes et notre méthode de travail.

Quels sont les avantages pour vous de cultiver des plantes ‘qui représentent un défi’ ?
Nos jasmins et nos stephanotis demandent beaucoup de travail. Ainsi, pour chaque stephanotis, nous tendons un petit fil le long duquel pousse la plante. Lorsque la vrille est suffisamment longue, nous coupons le fil et nous attachons la plante le long du treillage ou de l’arche. Pendant sa culture, le jasmin doit être lié deux fois manuellement autour de l’arche. Sur l’exploitation, nous employons plus de 150 personnes. Il y a peu de producteurs qui veulent et savent cultiver ces plantes. Nous veillons à ne pas saturer le marché. L’inconvénient est qu’il n’existe pas de système prêt à l’emploi pour nos cultures. Nous devons initier et financer nous-même chaque innovation.

« Nous pensons que le chemin le plus facile n’est pas toujours le meilleur. Nous voulons que chacun puisse disposer des plantes les plus exceptionnelles, aussi difficile que soit leur culture. »

Vous cultivez des plantes d’intérieur, des plantes en pots et des plantes de jardin. Un éventail particulièrement large. Comment en êtes-vous arrivés là ?
Au total, six membres de la famille travaillent aujourd’hui sur nos différents sites. Nous sommes tous des producteurs passionnés et nous pouvons donc facilement nous diversifier. Cela a pour avantage que nous minimisons le risque, et lorsque cela est possible, nous échelonnons nos cultures afin que notre surface cultivable soit doublement employée.

Comment s’exprime le renouvellement que vous recherchez ?
Notre porte est toujours ouverte aux jolies ‘perles’ du monde horticole. Nous nous occupons de préférence de plantes qui n’ont pas encore inondé le marché. Ainsi, cette année, nous aurons des kniphofias dans quelques magnifiques couleurs. Pour l’avenir, nous préparons une extension de l’assortiment de jasmins. Après l’été, nous lancerons le pyracantha ‘Red Star’, ainsi qu’une toute nouvelle plante très plaisante, la sauge Salgoon.

Vous pouvez nous en dire un peu plus sur la sauge Salgoon ?
Cette plante d’extérieur fleurissante n’est pas une plante vivace. Elle est commercialisée en tant que plante de terrasse. La plante commence à fleurir vers début mai et à partir de ce moment-là, elle donne beaucoup de plaisir au consommateur. La plante ne cesse de fleurir et de grandir jusqu’aux premières gelées. Je l’ai moi-même plantée dans mon jardin l’année dernière et elle y a réellement volé la vedette.

Nous possédons une exploitation au Portugal. Cela nous permet de commercialiser des plantes déjà joliment fleuries très tôt dans la saison.

Vous avez rejoint l’exploitation en 2019, que pensez-vous du travail ?
C’est très bien. Notre entreprise est très diversifiée et cela m’offre un travail très varié et des possibilités d’entreprendre. Je dirige régulièrement notre site au Portugal, je m’occupe du renouvellement de notre assortiment, mais j’aime aussi simplement travailler dur dans la serre. Cela vous aide à vous vider la tête de temps en temps.

Publié le: 19 mai 2020