BLOG: reportage producteur Opti-flor

Un petit logo vert pomme représente une grande marque dans le monde des plantes d’intérieur. Les orchidées d’Opti-flor se sont fait un nom parmi les exportateurs, fleuristes et jardineries. Je me réjouis d’aller voir un peu ce qui se passe en coulisse. Le copropriétaire, Marco Hendriks, est le chef d’orchestre qui me fait visiter.

Comment décririez-vous brièvement Opti-Flor ?

Opti-flor est la marque pour laquelle nous faisons tout et autour de laquelle tout tourne. Et cette marque est synonyme d’innovation et de qualité en ce qui concerne les phalaenopsis. Nous développons des concepts qui aident les commerces spécialisés à se distinguer du commerce de détail. La qualité l’emporte toujours sur la quantité. La passion pour nos plantes et pour le commerce spécialisé est ancrée dans notre culture d’entreprise.

Vous avez une histoire remarquable. Comment Opti-flor est-il né ?

Mon grand-père avait déjà créé une pépinière en 1928. Il a cultivé de tout, du chou-fleur jusqu’au tabac. Lorsque mon neveu René et moi-même avons repris la pépinière dans le milieu des années ’90, nous cultivions depuis des années des tomates. Nous cultivions de la qualité supérieure. Mais dans le monde de la tomate, c’est la masse qui pouvait faire la différence et non pas la qualité. C’est toutefois dans notre ADN de vouloir créer quelque chose de beau et c’était notre rêve de nous faire un nom pour notre qualité et nos innovations ; nous sommes donc partis à la recherche d’une nouvelle culture. Nous avons viré de bord vers la fin des années ’90. Notre choix s’est porté sur le phalaenopsis. « Au top dans les trois ans à venir. » C’était à l’époque une déclaration osée qui a été publiée dans un magazine spécialisé. Cela n’a pas été vraiment apprécié par les producteurs de phalaenopsis existants. Heureusement, nous avons pu réaliser ce que nous nous étions promis.

« C’était une déclaration osée. Heureusement, nous avons pu réaliser

ce que nous nous étions promis »

Quels sont les éléments importants pour pouvoir livrer continuellement des phalaenopsis de première qualité ?

Calme, espace et attention !

Calme : Nous prenons le temps de cultiver. Durant cette période, les racines et les feuilles se forment. C’est la base d’une orchidée solide. Ensuite, nous prenons aussi le temps pour le développement de la plante. Il s’agit d’une phase plus froide. Nous savons comment rafraîchir nos serres. C’est pourquoi cela prend plus de temps pour faire pousser la plante, mais les tiges sont plus solides et les fleurs super grandes et elles tiennent plus longtemps.

Espace : chez nous, les plantes reçoivent beaucoup d’espace pour se développer. Nous pourrions cultiver plus de plantes au m² et obtenir de plus grandes quantités, mais ici aussi notre devise s’applique : la qualité plutôt que la quantité.

Attention : depuis le jeune plant jusqu’à la phase de conditionnement, nous apportons beaucoup de soins à nos plantes. Ce serait évidemment dommage d’abîmer une plante parfaite lors de la préparation à l’expédition.

L’innovation est l’autre pilier important. Dans quelle mesure êtes-vous innovants ?

Nous avons entre-temps déjà créé 25 concepts uniques. Le Singolo en est un exemple. Ce phalaenopsis qui ressemble à un Paphiopedilum quant à sa structure était une idée de René. Il a énormément d’idées créatives qu’il développe avec son équipe. Nous voulons soutenir les jardineries avec ce développement de produits. Cela leur permet de proposer des produits innovants et de choisir des concepts qui correspondent le mieux à leurs clients. Nous lançons chaque année de nouveaux concepts.

Que sera le prochain nouveau concept ?

Nous allons bientôt lancer un concept avec un phalaenopsis parfumé. Celui-ci s’appellera ‘Aromio’. Et j’ai encore une nouveauté. Le phalaenopsis très apprécié ‘Tablo’, une plante très compacte avec de grosses fleurs blanches, sera également bientôt disponible dans un certain nombre d’autres couleurs !

Comment voyez-vous l’avenir ?

Nous aimerions encore travailler en plus étroite collaboration avec les jardineries. Nous avons des concepts tels que ‘Aquo’ qui conviennent parfaitement au consommateur, mais nous sommes encore à la recherche de la manière dont les informations de base peuvent être communiquées dans le magasin. Nous voyons encore un énorme potentiel pour les jardineries qui peuvent connaître un grand succès avec des phalaenopsis particuliers. C’est à nous de transmettre la force de nos produits au client et au client final.

Nous sommes en effet en train d’élargir notre assortiment. Nous introduisons aussi progressivement d’autres espèces d’orchidées. L’épidendrum, le cattleya et le maxilaria sont de magnifiques orchidées que nous avons également commercialisées lentement, mais sûrement, en qualité Opti-flor. Et pour finir par où j’ai commencé : la marque est faite pour continuer d’exister, nous faisons tout ce qu’il faut pour cela. Même si René et moi partons un jour à la retraite, Opti-flor continuera d’exister.

Publié le: 18 novembre 2020